Cinéma
Du vendredi 27 septembre au mercredi 2 octobre, au Lazaret OLLANDINI et dans les salles ELLIPSE et Laetitia
Le Japon fait son cinéma
Tout à la fois un plaisir et un défi, la préparation de cette programmation unique est destinée à vous faire découvrir l’originalité et la diversité de l’une des industries cinématographiques les plus anciennes et les plus importantes. Forcément, il a fallu faire des choix. Le tout premier choix fut celui de la qualité des œuvres. Nous n’avons retenu que des films restaurés en version 4K ou ultra haute définition.
Le cinéma japonais nous offre une large palette de thématiques. Les dynamiques familiales, les conflits entre les générations. La question de l’honneur, du devoir y compris intergénérationnel, mais aussi les difficultés face la modernisation rapide du Japon et la sauvegarde des traditions ancestrales. Les fantômes et le surnaturel, les croyances et les esprits sont autant de sujets abordés. Les relations amoureuses, le couple, l’identité sont d’une incroyable centralité dans notre sélection.
La jeunesse et la rébellion sont explorées dans les animés, ainsi que l’isolement et le retrait social. Le cinéma d’animation joue un rôle crucial dans la sensibilisation à la protection de la nature et du vivant.
Avec notre invité : Pascal-Alex VINCENT
Nous avons l’immense plaisir d’être accompagnés durant le Festival par Pascal-Alex Vincent, cinéaste, et enseignant à Sorbonne Nouvelle, spécialiste du cinéma japonais. Il a réalisé plusieurs films et écrit plusieurs ouvrages sur le cinéma japonais. Il vient de publier « Yasujiro Ozu : une affaire de famille » (éditions de La Martinière). Nous le retrouverons tout au long du festival…
Nous espérons que cette programmation saura vous séduire et vous souhaitons de belles découvertes !
Le Festival a le soutien des partenaires
Cinéma Ellipse, Cinéma Laetitia
et la Cinémathèque de Corse-Casa di Lume
Tous les films projetés sont en VOstF sauf pour le jeune public (VF)
Au Lazaret
ENTREE LIBRE (sous réserve de la disponibilité des places)
Projection en plein air
Vendredi 27 septembre, à 21h
En partenariat avec la cinémathèque de Corse Casa-di-Lume
Ciné-concert – L’île enchantée
de Henry ROUSSEL
1927, muet en version restaurée – 1h 44
Accompagnement musical en live sur une bande originale électro spécialement composée par Ørsø
La construction d’une usine en Corse provoque bien des drames. Gisèle Gisèle) dirige l’acierie de son père en Corse. Ils souhaitent édifier un barrage pour alimenter en électricité leur usine. Mais cela signifierait la destruction d’un vieux château transformé en moulin où habite un vieil homme. Ce vieillard est le père d’un bandit corse qui a pris le maquis suite à une vendetta. Gisèle le rencontre…
Samedi 28 septembre
Cinéma ELLIPSE
Plein tarif : 6€
Tarif réduit : 5 € (Etudiants, demandeurs d’emploi, + 65 ans, personnes handicapées)
- 14h – (Séance familiale en VF) à partir de 11 ans – 1h 37
La chance sourit à Mme NIKUKO de Ayumu Watanabe
Nikuko est une mère célibataire bien en chair et fière de l’être, tout en désir et joie de vivre – un véritable outrage à la culture patriarcale japonaise ! Elle aime bien manger, plaisanter, et a un faible pour des hommes qui n’en valent pas toujours la peine. Après avoir ballotté sa fille Kikurin la moitié de sa vie, elle s’installe dans un petit village de pêcheurs et trouve un travail dans un restaurant traditionnel. Kikurin ne veut pas ressembler à sa mère et ses relations avec Nikuko ne sont pas toujours simples. Jusqu’au jour où ressurgit un secret du passé.
- 16h – (Séance familiale en VF) à partir de 8 ans – 1h 38
MIRAI, ma petite sœur de Mamoru HOSODA
La vie d’un enfant est bouleversée par l’arrivée de sa petite sœur, Miraï. Il est alors confronté à l’esprit de sa sœur venue du futur pour l’aider à accepter sa présence ainsi qu’à ceux des autres membres de sa famille à différentes périodes de leur vie.
- 18h 30 – (Séance familiale en VF) jeunes et ados – 2h
SUZUME de Makoto SHINKAI
Un jour, Suzume, une jeune fille de 17 ans vivant dans une ville tranquille au sud ouest du Japon, rencontre un jeune homme à la recherche d’« une porte ». Les deux se séparent et Suzume trouve une vieille porte dans des ruines dans la montagne. Lorsque Suzume ouvre la porte, elle est attirée à l’intérieur. Des « portes du désastre » commencent à ce moment à s’ouvrir à travers le Japon, déclenchant des séismes. Le film est un voyage à travers le Japon dans lequel Suzume doit fermer et verrouiller les « portes du désastre » une par une pour arrêter les catastrophes, mais également une aventure dans le monde moderne vers la maturité et l’émancipation d’une jeune fille.
La chance sourit à Madame NIKUKO
Animation, drame – sorti en 2022
Réalisateur : Ayumu Watanabe
Acteurs : Shinobu Otake, Izumi Ishii
Commentaires et critiques :
- Voici > « Un film d’animation dans la veine assumée de Miyazaki, et qui aborde avec originalité et délicatesse les rapports mère-fille et les turbulences de l’adolescence, le regard sur soi et celui des autres… »
- 20 Minutes > « Conte appétissant et réconfortant, « La Chance sourit à Madame Nikuko » célèbre nourriture et amour avec jovialité. »
- L’Obs > « Une fable picaresque et bariolée qui raconte un Japon de bord de mer, prolétaire et rural. Derrière l’apparente légèreté de cette loufoque chronique maternelle se cache une pertinente réflexion sur le corps de la femme, sa découverte, et la brutalité du regard des autres. »
MIRAI MA PETITE SŒUR
Film japonais d’animation, sorti en 2018
Réalisé par : Mamoru Hosoda
Acteurs : Haru Kuroki , Moka Kamishiraishi , Hoshino
Distinctions et récompenses :
- Festival européen du film fantastique de Strasbourg 2018 : prix du meilleur film d’animation
Sélections et nominations :
- Festival de Cannes 2018 : Quinzaine des réalisateurs.
- Festival international du film d’animation d’Annecy 2018 : sélection en compétition.
- Festival international du film de Saint-Sébastien 2018 : sélection en section Perles.
- Oscars du cinéma 2019 : Nomination pour meilleur film d’animation
Critique dans « Première » : (par Sylvestre Picard) « Une ritournelle pop, une ville vue du ciel, une série de photos de famille… En quelques secondes, Miraï, ma petite soeur place le curseur de l’émotion dans le rouge, à l’instar de Là-haut : la comparaison entre le nouveau film de Mamoru Hosoda et le Pixar le plus émouvant n’est pas fortuite. Les deux films commencent comme des chroniques réalistes avant de s’embarquer dans les loopings d’une grande aventure animée. Jugez plutôt : Kun, un petit garçon, voit sa vie perturbée par l’arrivée d’une petite sœur. Après une grosse colère, il se réfugie dans le jardin familial et, de là, s’embarquera pour de fréquents voyages dans un monde magique… À partir de ce postulat, Miraï, ma petite sœur accepte tout sauf d’être prévisible. Pas de structure en trois actes, de schéma paresseux, de gimmick de scénariste ou de « voyage du héros » usé jusqu’à la corde. Hosoda refuse la facilité, ce qui déroutera peut-être les spectateurs s’attendant à une histoire d’aventures pour toute la famille : un paradoxe, tant Miraï est un film purement familial qui traverse et transcende tous les âges. D’une richesse incroyable, il passe d’un registre à l’autre, du réalisme au fantastique, parfois dans la même séquence ou le même plan. S’il se disperse un peu comme par peur de ne rien rater (on passe d’un flash-back pendant la Seconde Guerre mondiale à une séquence dingo dans une gare au sein d’un univers parallèle), Hosoda parvient avec ce magnifique Miraï à concentrer l’une des forces essentielles du cinéma d’animation : mettre tout l’univers sur le même niveau de réalité.
SUZUME
Aventure, Animation, Drame – film sorti en 2023
Réalisateur : Makoto Shinkai
Acteurs : Lévanah Solomon, Nanoka Hara, Benjamin Jungers
Récompenses :
- Festival international du film fantastique de Bruxelles 2023 : Corbeau d’argent (The Silver Raven)
- Nomination aux Golden Globes 2024 : Meilleur film d’animation
- Sélection officielle de la Berlinale
Commentaire de « télérama » : « “Suzume”, un impressionnant road movie au pays du soleil levant. Des brèches surnaturelles menacent le Japon. L’auteur de “Your Name” sonde avec talent le malaise du pays.
Dimanche 29 septembre
Cinéma ELLIPSE
Plein tarif : 6€
Tarif réduit : 5 € (Etudiants, demandeurs d’emploi, + 65 ans, personnes handicapées)
- 16h – 1H40
LA BEAUTE DU GESTE de Sho Miyake
Keiko vit dans les faubourgs de Tokyo où elle s’entraîne avec acharnement à la boxe. Sourde, c’est avec son corps qu’elle s’exprime. Mais au moment où sa carrière prend son envol, elle décide de tout arrêter… Portrait sensible d’une jeune boxeuse et un superbe film de sport !
- 18h 30 – 1h 42
Dans un jardin qu’on dirait éternel de Tatsushi Ōmori
Dans une maison traditionnelle à Yokohama, Noriko et sa cousine Michiko s’initient à la cérémonie du thé. D’abord concentrée sur sa carrière dans l’édition, Noriko se laisse finalement séduire par les gestes ancestraux de Madame Takeda, son exigeante professeure. Au fil du temps, elle découvre la saveur de l’instant présent, prend conscience du rythme des saisons et change peu à peu son regard sur l’existence. Michiko, elle, décide de suivre un tout autre chemin.
- 20h 30 – film de 1954, 3h 30
Grande Soirée – Les sept samouraïs de Akira Kurosawa
Présenté à Cannes Classic. Version intégrale restaurée – en présence de Pascal-Alex VINCENT
L’histoire se déroule dans le Japon médiéval de la fin du xvie siècle et montre comment un village paysan recrute sept samouraïs pour lutter contre les bandits qui ravagent les campagnes environnantes.
La beauté du geste
Acteurs : Masaki Miura, Tomokazu Miura, Yukino Kishii
Réalisateur : Shô Miyake
Genre : Drame
Sortie : 30/08/2023
Langue : Japonais
Nombreuses sélections dans divers festivals
Critique dans « Sens Critique » de « cinéphile-doux » (spectateur) :
Une douleur sourde : Porteur du titre international de Small, slow but steady (Petite, lente mais constante), La beauté du geste s’inspire de l’autobiographie de Keiko Ogasawara, première femme malentendante à obtenir une licence professionnelle de boxe au Japon. Le sixième long-métrage de Shô Miyake, réalisateur encore inconnu en France, dresse le portrait d’une jeune femme qui ne s’épanouit que dans l’environnement chaleureux du gymnase où elle répète ses gammes, comme une danseuse (l’influence que revendique le cinéaste est celle de Tous en scène de Vincente Minnelli). La beauté du geste ne cherche absolument pas à retrouver la flamboyance habituelle des films de boxe (les combats y ont peu de place. Miyake traite le malaise et l’isolement de Keiko dans sa vie quotidienne, au sein du monde des entendants et des bruits de Tokyo, d’une manière sobre, sans chercher à les rendre tragiques ou romanesques. Le film ne fait que suggérer les états d’âme de son héroïne et le résultat s’avère touchant et sensible, comme une douleur (douceur) sourde. Le jeu remarquable de Yukino Kishii n’est pas pour rien dans l’attachement que Keiko nous inspire au fil des minutes.
Dans un jardin qu’on dirait éternel
Comédie dramatique, sorti en 2020
Réalisation : Tatsushi Omori
Scénario : Tatsushi Omori d’après l’autobiographie de Noriko Morishita
Avec : Haru Kuroki, Kirin Kiki, Mikako Tabe
43e édition du Prix Hōchi du cinéma
- Meilleur réalisateur pour Tatsushi Ōmori
- Meilleure actrice dans un second rôle pour Kirin Kiki
- Ljubljana International Film Festival en 2019
- Dragon Award du meilleur film (prix du public)
42e cérémonie des Japan Academy Prize
- Meilleure actrice pour Haru Kuroki
- Meilleure actrice dans un second rôle pour Kirin Kiki
Les sept samouraïs
Film japonais en noir et blanc, sorti en 1955 – repris en version restaurée en 2024 – Action, Aventure
Réalisateur : Akira Kurosawa
Acteurs : Toshirô Mifune, Takashi Shimura, Keiko Tsushima
Multi-récompensé et notamment Lion d’argent à la Mostra de Venise de 1954
Film régulièrement cité comme une des meilleurs films de l’histoire mondiale du cinéma
Analyse critique :
Lundi 30 septembre
Cinéma LAETITIA
Plein tarif : 6€
Tarif réduit : 5 € (Etudiants, demandeurs d’emploi, + 65 ans, personnes handicapées)
- 15h – 1h 43
Hana-Bi de Takeshi Kitano
Nishi est policier. Son épouse est atteinte d’un cancer en phase terminale. Suite à une fusillade son partenaire Horibe devient paraplégique et un autre de ses collègues est tué. Nishi démissionne alors afin de commettre un casse pour rembourser d’importantes dettes contractées auprès des yakuzas et, finalement, chercher un sens à sa vie…
- 18h – 1h 57
Fleurs d’équinoxe de Yasujirō Ozu
En présence de Pascal-Alex VINCENT
Un groupe d’anciens amis se retrouve autour d’un verre de saké et discute de l’avenir de leurs filles, désormais en âge de se marier. L’un d’eux, Wataru Hirayama, est un cadre supérieur fermement attaché à ses valeurs conservatrices, mais tenant parfois auprès de ses amis un discours progressiste sur l’amour et le mariage. Un jour, un jeune homme se présente à son bureau : il se nomme Masahiko Taniguchi et demande la main de Setsuko, sa fille aînée. La décision d’Hirayama est sans appel : il refuse que sa fille épouse l’homme qu’elle aime…
- 20h 30
Séance documentaires et courts métrages (3 œuvres)
1/ AKEJI, le souffle de la montagne – Ecrit et réalisé par Mélanie Schaan et Corentin Leconte- 1h 12
Keji et Asako vivent à l’écart du monde. Descendant de samouraïs, Akeji a été initié à la Voie de la calligraphie. Saison après saison, il s’adonne à la peinture. Le cycle de la nature semble immuable. Pourtant, le temps se fissure.
2/ Toni CASALONGA, l’art d’habiter le monde de Céline CECCALDI – 52’
Toni CASALONGA occupe une place majeure dans la vie culturelle corse. A l’aube de ses 85 ans, il accepte de nous ouvrir les portes de son atenier et de sa mémoire. Ce portrait créatif nous fait dévouvrir, en filigrane, un homme qui vit et crée en profonde harmonie avec son environnement. En construisant de façon opiniatre et cohérente un projet artistique, un projet de vie et un projet de société, il inaugure ainsi une nouvelle façon d’habiter le monde.
En présence de Céline CECCALDI
3/ SANTA MARIA KYOKO de Gull SELA et Félix LOZILLON – 26 ‘
Dans le village de Santa Maria Poggio, en Haute Corse, loin de leur Japon natal, Kioko et Yutaro, deux amoureux, ne savent plus trop où ils en sont. Ils décident de passer la journée chacun de leur côté.
En présence de Delphine LEONI, Lotta Films
Les enfants de la mer
Film japonais d’animation sorti en 2019 en salle
Réalisateur : Ayumu Watanabe
Acteurs : Mana Ashida, Hiiro Ishibashi, Seishû Uragami
Commentaire critique :
HANA-BI
Film japonais, policier, drame, romance, thriller – sorti en France en 1997
Réalisation : Takeshi Kitano
Acteurs : Takeshi Kitano, Tetsu Watanabe.
Récompenses :
- Lion d’or de Saint Marc à de la Mostra de Venise 1997.
- Prix du meilleur film étranger, lors des Prix du cinéma européen 1997.
- Grenouille d’argent lors du festival Camerimage 1998 récompensant la meilleure photographie.
- Nomination au César du meilleur film étranger en 1998.
- Prix du meilleur film et du meilleur second rôle masculin (Ren Osugi), lors des Hochi Film Awards 1998.
- Grand prix de l’Union de la critique de cinéma en 1999.
- Prix de la meilleure musique, lors des Awards of the Japanese Academy 1999.
- Prix du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Takeshi Kitano) et meilleur second rôle masculin (Ren Osugi), lors des Blue Ribbon Awards 1999.
- Prix du meilleur film, lors des Kinema Junpo Awards 1999.
- Prix de la meilleure photographie et du meilleur second rôle masculin (Ren Osugi), lors du Mainichi Film Concours 1999.
Fiche technique et bande annonce sur « sens critique »
Fleurs d’équinoxe
film japonais de 1958 – Comédie dramatique
Réalisateur : Yasujirô Ozu
Acteurs : Shin Saburi, Kinuyo Tanaka, Ineko Arima
- 1959 : prix de la meilleure actrice pour Fujiko Yamamoto lors des Blue Ribbon Awards
- 1959 : prix Mainichi du meilleur son pour Yoshisaburō
AKEJI, le souffle de la montagne
Documentaire de Corentin Leconte et Mélanie Schaan
France- japon – 2021
Akeji Sumiyoshi est un calligraphe japonais, né à Uchino (Kyoto, Japon) en 1938 et mort en 2018. Maître de sabre et de calligraphie, initié à la cérémonie du thé (chanoyu), Akeji Sumiyoshi et sa femme Asako vivaient dans un ermitage au nord de Kyoto, dans les montagnes de la vallée d’Himuro. Il a inspiré le cinéaste Hayao Miyazaki, en ayant notamment redécouvert et mis au jour le terme médiéval « Mono no ké » (« l’esprit des choses »), titre de sa première exposition à Tokyo en 1970.
Mardi 1er octobre
Cinéma LAETITIA
Plein tarif : 6€
Tarif réduit : 5 € (Etudiants, demandeurs d’emploi, + 65 ans, personnes handicapées)
- 9h – Attention : séance réservée aux scolaires, en association avec les établissements)
Les enfants de la mer de Ayumu Watanabe
Ruka, jeune lycéenne, vit avec sa mère. Elle se consacre à sa passion, le handball. Hélas, elle se fait injustement exclure de son équipe le premier jour des vacances. Furieuse, elle décide de rendre visite à son père à l’aquarium où il travaille. Elle y rencontre Umi, qui semble avoir le don de communiquer avec les animaux marins. Ruka est fascinée. Un soir, des événements surnaturels se produisent.
En présence de Pascal Alex Vincent
- 15h – 2h 05
Aristocrats de Yukiko SODE
A presque 30 ans, Hanako est toujours célibataire, ce qui déplaît à sa famille, riche et traditionnelle. Quand elle croit avoir enfin trouvé l’homme de sa vie, elle réalise qu’il entretient déjà une relation ambiguë avec Miki, une hôtesse récemment installée à Tokyo pour ses études. Malgré le monde qui les sépare, les deux femmes vont devoir faire connaissance.
- 18h – 2h 01
A Man de Kei Ishikawa
Rie découvre que son mari disparu n’est pas celui qu’il prétendait être. Elle engage un avocat pour connaître la véritable identité de celui qu’elle aimait.
En présence de Pascal-Alex Vincent
- 20h30 – 1h 30
Avant-première
My sunshine de Hiroshi Okuyama
Sur l’île d’Hokkaido, l’hiver est la saison du hockey pour les garçons. Takuya, lui, est davantage subjugué par Sakura, tout juste arrivée de Tokyo, qui répète des enchaînements de patinage artistique. Il tente maladroitement de l’imiter si bien que le coach de Sakura, touché par ses efforts, décide de les entrainer en duo en vue d’une compétition prochaine… À mesure que l’hiver avance, une harmonie s’installe entre eux malgré leurs différences. Mais les premières neiges fondent et le printemps arrive, inéluctable.
Aristocrats
film japonais sorti en 2020.
Réalisé par : Yukiko Sode
Acteurs : Kiko Mizuhara, Mugi Kadowaki
Film présenté au festival international du film de Rotterdam1 et au Festival du cinéma japonais contemporain Kinotayo 2021 où il obtient le Soleil d’Or et le Prix du Jury. À la suite d’un sondage organisé par Allociné, Sens Critique, Première, Japan Experience et Hanabi, il est élu film japonais de l’année 2022.
La critique de Marianne et la bande annonce
La critique du Monde :
« La question de la reproduction sociale au Japon et son poids sur les existences. »
« C’est sur des images nocturnes de Tokyo, grande cage de parois vitrifiées et de reflets illusoires, mais parsemée de grues et de chantiers à ciel ouvert (signe qu’elle est en train de changer), que s’ouvre le troisième long-métrage de la réalisatrice japonaise Yukiko Sode, née en 1983, et le premier à être distribué en France. La capitale nippone, dont il est rappelé en cours de route combien elle est « compartimentée » et qu’« on n’y rencontre jamais que des gens de sa propre classe », constitue ici beaucoup plus qu’une toile de fond : l’infrastructure aux barrières invisibles qui répartit les existences, les assigne dans l’espace, en rend certaines inaccessibles aux autres. Tout comme Hanako, l’une des héroïnes, héritière amenée à se rendre compte à quel point elle évolue en vase clos dans son quartier huppé de Shoto, dont elle n’est quasiment jamais sortie, comme prisonnière de murs imaginaires. Autour d’elle, Aristocrats dresse d’abord le portrait de l’oligarchie tokyoïte, de ses traditions, de ses codes d’appartenance et de reconnaissance, de l’homogénéité sociale à laquelle elle veille comme à la prunelle de ses yeux. Hanako (Mugi Kadowaki), 27 ans et toujours pas mariée, suscite l’inquiétude de ses parents qui, prenant les choses en main, lui proposent divers prétendants, pas toujours convaincants. Son choix s’arrête sur Koichiro (Kengo Kora), fils d’une maison d’élite, dont elle découvre très vite qu’il a une autre femme dans sa vie … »
A MAN
Acteurs : Masataka Kubota, Sakura Ando, Satoshi Tsumabuki
Réalisateur : Kei Ishikawa
Genre : Psychologie, Thriller
Sortie : 31/01/2024
Langue : Japonais
Rie découvre que son mari disparu n’est pas celui qu’il prétendait être. Elle engage un avocat pour connaître la véritable identité de celui qu’elle aimait. Un thriller psychologique virtuose, 8 fois récompensé aux Oscars Japonais. Avec l’actrice japonaise la plus en vue du moment (L’innocence, Godzilla) et l’acteur de La famille Asada.
Critique télérama :
Au Japon, des hommes et leurs masques… Une réflexion fine de Kei Ishikawa sur l’identité dans une société rigide. Une intrigue poignante, riche en rebondissements. Un film japonais qui s’ouvre sur un tableau de Magritte, voilà qui n’est pas banal. Mais le réalisateur n’a pas choisi La Reproduction interdite par seul souci esthétique. Cette image énigmatique d’un homme de dos face à un miroir qui ne reflète pas son visage est en effet un parfait résumé de A Man : une réflexion vertigineuse sur le masque et les apparences et, au-delà, sur l’identité individuelle — ou, pour être plus précis, sur les identités qui nous structurent, nous détruisent ou nous grandissent.
La ballade de Narayama
Sorti en 1983 et repris en 2022 – Drame
Réalisateur : Shôhei Imamura
Acteurs : Sumiko Sakamoto, Ken Ogata, Takejo Aki
Palme d’or au festival de Cannes de 1983
Note critique sur Arte :
« Ce chef-d’œuvre apparait comme la résonnance d’un autre titre majeur de Shohei Imamura, réalisé en 1968 : Profond désir des dieux. Dans les deux cas, Imamura pose un regard d’ethnologue, voire d’entomologiste, sur le Japon primitif. Il y décrit des communautés humaines oubliées par le progrès, réduite à l’état de sauvagerie. L’action se déroule vers la fin du XIXème siècle, dans un village isolé des montagnes du Shinshu. Une tradition ancestrale exige que les vieillards et les infirmes, à l’âge fatidique de 70 ans, s’en aillent mourir sur le Mont Narayama, aidés par leur fils aîné. Ce rite impitoyable donne l’occasion à Imamura de décrire le cycle de vie et de mort des montagnards, dans une nature grandiose et inhospitalière. Imamura enregistre le rythme des saisons et des labeurs quotidiens. Il établit des parallèles visuels entre les animaux et les hommes, obligés de cohabiter et soudés par les mêmes obsessions de la nourriture, de la reproduction et de la survie. Le sexe, loin d’exalter la vie, y est décrit comme un acte brutal, morbide et contre-nature, à l’image des pratiques zoophiles de l’un des villageois. Le film regorge de séquences difficilement oubliables en raison de leur violence et de leur cruauté, mais sans complaisance dans leur volonté de retranscrire fidèlement les mœurs et coutumes de la région, soumise à des règles strictes et souvent barbares. Au milieu de cet enfer sur terre, où grouillent des personnages grotesques englués dans des situations atroces, Imamura capte la subsistance de l’amour, de la dignité et du sens du sacrifice, symbolisés par la relation entre Orin, femme encore résistante du haut de ses 69 ans, et son fils bien-aimé Tatsuhei. La Ballade de Narayama est un film magistral, point culminant de la carrière d’un très grand cinéaste. »
Mercredi 2 octobre
Cinéma LAETITIA
Plein tarif : 6€
Tarif réduit : 5 € (Etudiants, demandeurs d’emploi, + 65 ans, personnes handicapées)
- 15h00 – 2h11
La ballade de Narayama
Version restaurée en 2022 de Shôhei Imamura
Orin, une vieille femme des montagnes du Shinshu, atteint l’âge fatidique de soixante-dix ans. Comme le veut la coutume, elle doit se rendre sur le sommet de Narayama pour être emportée par la mort. La sagesse de la vieille femme aura d’ici-là l’occasion de se manifester.
- 18h – 1h 59
Asako 1 et 2 (DRIVE my car, le mal n’existe pas) de Ryūsuke Hamaguchi
Lorsque son premier grand amour disparaît du jour au lendemain, Asako est abasourdie et quitte Osaka pour changer de vie. Deux ans plus tard à Tokyo, elle tombe de nouveau amoureuse et s’apprête à se marier… à un homme qui ressemble trait pour trait à son premier amant évanoui.
- 20h 30 – 2h 01
Soirée de clôture
Une affaire de famille de Hirokazu Kore-eda
Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent. En dépit de leur pauvreté, survivant de petites rapines qui complètent leurs maigres salaires, les membres de cette famille semblent vivre heureux – jusqu’à ce qu’un incident révèle brutalement leurs plus terribles secrets…
MY SUNSHINE
Film japonais, romance, sortira en 2024
Réalisateur : Hiroshi Okuyama
Acteurs : Keitatsu Koshiyama, Kiara Nakanishi, Sosuke Ikematsu
Festival de Cannes 2024, présenté dans la sélection « un certain regard »
Critique dans « les inrockuptibles » :
« Hiroshi Okuyama réalise un deuxième long métrage aux airs de grande utopie formaliste en parfaite adéquation avec le cœur sombre de ses enjeux. Depuis que Patricia Mazuy en a fait le théâtre gelé d’un immense chagrin adolescent (Travolta et moi), la patinoire recèle un double fond offert par les reflets de la glace, étincelante comme du cristal, tranchante comme une lame. Pour son deuxième long métrage Hiroshi Okuyama choisit le terrain comme périmètre de son récit reconduisant au départ une intrigue très Billy Elliot : un petit joueur de hockey est frappé par la vision émouvante d’une jeune patineuse artistique. Le garçon décide alors de troquer sa crosse contre des sauts périlleux, formant ainsi avec la danseuse perfectionnée un binôme aiguillé par les conseils avisés d’un entraîneur au regard bienveillant, obstacle puissant aux médisances du monde extérieur. Hiroshi Okuyama ménage une place centrale à des scènes d’entraînement filmées comme de somptueux ballets surannés, couleurs pastels délavées ramenées à la vie par une image au grain vibrant. Avec obstination, le cinéaste, enivré par la beauté de ses images et décidé à l’offrir en partage, décortique chaque geste, épouse chaque mouvement dont la seule condition d’existence est celle de leur puissance d’apparition. Si My Sunshine se trouve presque affecté par autant de ravissement, c’est qu’il voudrait se substituer à une bulle. Mais il n’a, dans le fond, pas oublié que le réel et ses persécutions s’infiltrent partout, même dans les forteresses les plus enchantées. »
- Commentaire critique dans « movie »
- Commentaire critique et extrait cannois
- https://digitalcine.fr/fiches-films/78848-fiche-film-my-sunshine-cannes-2024/
ASAKO 1 et 2
Film franco-japonais sorti en 2019
De : Ryūsuke Hamaguchi
Avec : Masahiro Higashide, Erika Karata, Koji Seto
Nominations et sélections :
- Festival de Cannes 2018 : en sélection officielle.
- Festival international du film de Toronto 2018 : sélection officielle.
- Festival international du film de Saint-Sébastien 2018 : sélection officielle.
- Prix du meilleur film aux Hōchi Film Awards
- Prix du meilleur film au festival du film de Lisbonne et Estoril
- En compétition au festival international du film de Bucarest
Critique de « télérama » :
Ryûsuke Hamaguchi adapte un roman japonais qui a tout d’une variation sur l’inépuisable Vertigo”, d’Alfred Hitchcock.
Une affaire de famille (film, 2018), drame
Réalisation et scénario : Hirokazu Kore-eda
Acteurs principaux : Lily Franky, Sakura Andō, Mayu Matsuoka, Kirin Kiki
Distinctions et récompenses :
- Festival de Cannes 2018 : Palme d’or
- Festival international du film d’Antalya 2018 : Meilleur réalisateur
- César 2019 du meilleur film étranger
- 42e cérémonie des Japan Academy Prize : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure actrice, meilleure actrice dans un second rôle, meilleure musique, meilleure photographie et meilleure lumière
- Prix Kinema Junpō 2019 : prix du meilleur film, prix du meilleur film (choix des lecteurs), prix de la meilleure actrice pour Sakura Andō et prix du meilleur réalisateur (choix des lecteurs)12
- Nominations : BAFTA 2019 du meilleur film en langue étrangère
- Golden Globes 2019 du meilleur film en langue étrangère
- Oscars 2019 : Oscar du meilleur film en langue étrangère